Le label MSC
Marine Stewardship Council – MSC
Pour quels produits / secteurs d’activité ?
Les poissons et fruits de mer issus de la pêche durable, ainsi que les algues sauvages. Le label MSC ne s’applique pas aux élevages et cultures (pour cela il existe le label ASC). Les pêcheries et toutes les entreprises de la chaîne d’approvisionnement.
Les contrôles sont-ils sérieux ?
Oui. Le MSC est membre de l’ISEAL (International Social and Environemental Accreditation and Labelling Alliance). Les contrôles sont menés par des organismes de contrôle indépendants tous les 5 ans aux minimum.
Quelles sont les exigences principales du label ?
Le label garantit un impact faible ou positif sur (oui, un peu, non) :
| Climat | Sol | Biodiversité | Qualité de l’air | Qualité de l’eau | Qualité de vie |
Éviter la surpêche : obligation d’assurer la pérennité des stocks de poissons
Éviter la destruction des écosystèmes marins : obligation d’assurer le maintien de la structure, des fonctions et de la diversité des écosystèmes
Management responsable : les pêcheries doivent respecter les lois et pouvoir s’adapter aux changements
Le label est-il controversé ?
Premier label de pêcheries au monde, il fait face à de sévères critiques.
Un article paru en mai 2020 dans PLOS one dénonce l’écart entre l’image de petites pêcheries certifiées MSC fortement présente sur la communication visuelle du label et la réalité du terrain : 84 % des pêcheries certifiées MSC sont industrielles, avec parfois des méthodes destructrices comme le chalutage profond, interdit en Europe depuis 2016. Voir aussi cet article à ce sujet.
Il y a également eu plusieurs cas de pêcheries douteuses qui ont obtenu le label, parfois retiré par la suite.
Bien que le label MSC soit controversé, il a le mérite de poser des bases concernant la pêche durable. Il ne faut pas oublier qu’en Mer Méditerranée, en Mer Noire, dans le Pacifique Sud-Est et dans l’Atlantique Sud-Ouest, au moins 60 % des poissons pêchés sont issus de la surpêche.
Comment aller plus loin que le label MSC?
Vérifier la méthode de pêche (pas de méthode passive) et éviter toutes les espèces benthiques (des fonds marins).
Acheter du poisson pêché localement, avec des petits bateaux de pêche.
Ne jamais acheter des espèces classées «vulnérables», «en danger» ou «en danger critique» selon la liste rouge de l’IUCN.
Quels autres écolabels pour le même secteur ?
